Jacques Joseph (James) Tissot 

TissotJames Tissot, Peintre et graveur français (Nantes 1836 / Buillon, Doubs, 1902).

Ami de Degas, tour à tour épris de reconstitutions historiques, peintre de la vie contemporaine et pleinairiste, puis illustrateur de la Bible, il vécut à Londres de 1871 à 1882.

Ses oeuvres seront exposées à la Royal Academy. Peintre de facture classique, mais inclassable, TISSOT connaîtra un franc succès en Europe et aux Etats-Unis, par ses scènes de la vie mondaine de l'époque victorienne ;

A la mort de sa bien-aimée, Kathleen NEWTON, en 1882, TISSOT trouvera refuge dans la religion et se lancera dans la réalisation de scènes du Nouveau Testament. Il composera ainsi pas moins de 350 aquarelles, dont 124 d'entre elles, acquises par le Brooklyn Museum en 1900, feront partie de l'actuelle exposition.

TISSOT n'hésitera pas à partir en expédition au Moyen-Orient pour pouvoir s'inspirer des paysages, de l'architecture, des costumes et coutumes de la Terre Sainte, ce qui apportera beaucoup d'authenticité à ses compositions... Ces dernières porteront des titres directement liés aux citations des saintes écritures.

Présentation extraite du « Dictionnaire de la peinture » Larousse :

Artiste éclectique, au caractère complexe, Tissot partagea sa vie entre Paris et Londres, où il connut un immense succès. Il subit des influences opposées qui expliquent l’aspect hétérogène de son œuvre. Un voyage en Belgique en 1859 lui fit découvrir Henri Leys et les « prérubénistes ». Ces artistes marquèrent profondément nombre de ses tableaux, empreints d’une certaine pédanterie historique : allégories (la Danse de mort, 1860, Providence, Rhode Island School of Design) et scènes de genre aux personnages vêtus de costumes anciens (la Rencontre de Faust et de Marguerite, 1860, musée d’Orsay ; l’Enlèvement, musée de Nantes ; Une intéressante histoire, 1872, Melbourne, N. G.). Alors que l’empreinte de Degas, son ami intime (Tissot déclinera son invitation à participer à la première exposition impressionniste en 1874), est concrète dans beaucoup de ses toiles (Portrait de Mlle L. L., dit « Jeune Femme en veste rouge » 1864, musée d’Orsay ; l’Acrobate, v. 1883, Boston, M. F. A.), Tissot fut aussi le portraitiste de la société élégante (le Cercle de la rue Royale, 1868, coll. part. ; la Dame à l’ombrelle, Mrs. Newton, v. 1878, musée de Gray). À partir de 1886, il effectua plusieurs voyages en Palestine en vue de l’illustration de la Vie du Christ (éditée en 1896), puis de la Sainte Bible (éditée en 1904). Il laissa en outre un œuvre important de graveur, entrepris dès 1860 (90 planches). Il décora également la chapelle des Dominicains du faubourg Saint-Honoré (Paris) et réalisa quelques objets en émail cloisonné (Paris, musée des Arts décoratifs). Ses peintures sont nombreuses dans les musées anglais (Londres, N. P. G., Tate Gal. ; Manchester), américains (New York, Brooklyn Museum ; San Francisco ; Toledo ; Worcester ; Boston) et du Commonwealth (Hamilton, Toronto, Ottawa, Auckland) ; l’artiste est également représenté aux musées de Nantes (suite en 4 tableaux de l’Enfant prodigue, 1880), de Gray, de Dijon, et de Paris (Petit Palais et musée d’Orsay). Une importante rétrospective a été consacrée à Tissot (Londres, Barbican Art Gal. ; Paris, Petit Palais, 1985).

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L'ouvrage : "La Vie de Notre-Seigneur Jésus-Christ" : trois cent soixante-cinq compositions d'après les quatre Evangiles avec des notes et des dessins explicatifs / par J. JamesTissot, 1896-1897

Les illustrations de James Tissot cumulent la qualité du grand portraitiste mondain et celle de l'orientaliste : Les personnages bibliques, saisissants, prennent vie dans les lieux même où ils ont vécus, où le peintre a vécu et peint pendant les dix dernières années de sa vie.
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"L’illustration Biblique contemporaine la plus spectaculaire..." Voir => l'étude Critique de Philippe Kaenel, Faculté des Lettres, Université de Lausanne.